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p72 - Surveillance des l?sions pigment?es et d?pistage du m?lanome par le m?decin g?n?raliste. Enqu?te aupr?s de 34 m?decins g?n?ralistes

P?Nahy?(1), L?Machet?(1), F?Normand?(1), L?Vaillant?(1), G?Lorette?(1)

(1)Service de Dermatologie, H?pital Trousseau, Tours.

Mots cl?s : M?lanome (d?pistage).


Introduction

Le diagnostic de m?lanome est difficile et le pronostic est am?lior? par le d?pistage pr?coce. Le m?decin g?n?raliste doit savoir identifier les malades ? risque et les l?sions suspectes de m?lanome. Notre enqu?te a eu pour but d'?valuer par un questionnaire le niveau de connaissance d'un ?chantillon de m?decins g?n?ralistes.

Mat?riel et m?thodes

De janvier ? mars 2002, 60 m?decins g?n?ralistes, pris au hasard dans l'annuaire t?l?phonique du d?partement, ont re?u un courrier contenant une lettre explicative et l'enqu?te constitu?e de questions ? choix multiples et de questions ? r?ponses ouvertes et courtes. Les questions portaient sur l'incidence du m?lanome, les facteurs de risque, les crit?res diagnostiques, le rythme de la surveillance cutan?e, et les motifs de demande de l'avis d'un dermatologue. Le questionnaire devait ?tre retourn? de fa?on anonyme.

R?sultats

Nous avons re?u 34 r?ponses (soit 57?% de retour). L'incidence du m?lanome en France ?tait connue de fa?on exacte par 14 m?decins (41?%) et approch?e par 19 (57?%). La connaissance des facteurs de risque ?tait bonne pour le phototype (91?%), la quantit? cumul?e d'exposition solaire (91?%) mais moins bonne pour les ant?c?dents de coup de soleil (68?%) et le nombre ?lev? de naevus naevocellulaires (29?%). Concernant les crit?res diagnostiques, la modification de couleur est un crit?re pour 97?% des m?decins, l'ulc?ration pour 65?%. La fr?quence de la surveillance des l?sions pigment?es est d?clar?e trimestrielle chez 12?% des m?decins, semestrielle chez 38?%, annuelle chez 50?%. Les motifs de demande d'avis dermatologiques sont la modification d'une l?sion (79?%), les l?sions si?geant sur les zones de frottement (21?%), les l?sions douloureuses, prurigineuses ou ulc?r?es (18?%), les l?sions posant un probl?me de diagnostic (15?%), les l?sions polychromes (9?%).

Commentaires

Cette enqu?te, qui peut ?tre critiqu?e quant ? la m?thodologie, a ?valu? les connaissances de plus de la moiti? des 60 m?decins contact?s. Ces m?decins r?pondeurs peuvent probablement ?tre plus motiv?s par la question du m?lanome, et par cons?quent leurs r?ponses risquent de sur?valuer le niveau de connaissance des m?decins g?n?ralistes dans leur ensemble. Ce biais est connu et inh?rent aux enqu?tes qui ne prennent en compte que les volontaires. Chez ces m?decins, les connaissances th?oriques sur le m?lanome sont assez bonnes?: l'incidence est correctement choisie par 41?% d'entre eux et approch?e par 57?% d'entre eux. De m?me, la connaissance des principaux facteurs de risque est bonne sauf pour le grand nombre de naevus, qui n'est reconnu comme facteur de risque que chez moins d'un tiers de notre ?chantillon. Deux autres points sont ? souligner?: la fr?quence de la demande d'un avis pour une l?sion si?geant sur une zone de traumatisme, et la fr?quence ?lev?e du rythme de la surveillance cutan?e. Une surveillance semestrielle d?clar?e par 50?% des m?decins est probablement excessive pour la population g?n?rale, et pose la question de ses modalit?s pratiques et de sa r?alisation effective par le m?decin g?n?raliste.

Conclusion

Cette enqu?te incite ? insister aupr?s des ?tudiants en m?decine et lors des r?unions de FMC sur le risque accru de m?lanome chez les patients ayant de nombreux naevus, sur le caract?re p?joratif de l'ulc?ration d'une l?sion pigment?e, et aussi sur le fait que les l?sions qui si?gent sur les zones de traumatisme ne sont pas plus ? risque que dans les autres localisations.

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