p31 - Lipomatose m?diastinale pr?coce?: complication exceptionnelle de la corticoth?rapie g?n?rale
M?Jamali?(1), K?Zouhair?(1), T?El Ouazzani?(1), H?Lakhdar?(1)
(1)Service de Dermatologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc.
Mots cl?s : Corticoth?rapie. Lipomatose m?diastinale.
Introduction
Les lipomatoses cortico-induites sont souvent asymptomatiques, de fr?quence sous-estim?e [1]. Nous rapportons le cas d'une lipomatose m?diastinale exceptionnelle tant par sa localisation que par les sympt?mes r?v?lateurs.
Observation
Mme M.F., 46 ans, ob?se (90 kg), suivie pour connectivite mixte (lupus profond et dermatomyosite), r?v?l?e par un oed?me lilac? des paupi?res, des myalgies, photophobie, photosensibilit? et l?sions nodulaires ?ryth?mateuses diffuses de l'abdomen, et en regard des genoux. Une corticoth?rapie orale (1 mg/kg/j) a ?t? instaur?e. Deux mois apr?s le d?but du traitement, apparition des complications de la corticoth?rapie?: prise de poids (10 kg), HTA, faci?s cushingo?de, associ?s ? des douleurs thoraciques, ? une dyspn?e de repos, oed?me en p?lerine des creux sus claviculaires, et turgescence des veines jugulaires, la tomodensitom?trie thoracique a objectiv? une lipomatose ?tag?e de tout le m?diastin sans anomalie thoracique associ?e, par ailleurs la patiente ne pr?sentait pas de signes ?voquant une autre localisation lipomateuse. La d?gression rapide de la corticoth?rapie jusqu'? 10 mg/j et l'adjonction d'anti-palud?ens de synth?se a permis une r?gression progressive de la symptomatologie. Le scanner thoracique r?alis? deux mois plus tard a montr? un aspect stationnaire de la lipomatose m?diastinale.
Commentaires
Les effets des glucocortico?des administr?s de fa?on prolong?e sont bien connus en particulier le syndrome cushnigoide [2]. Les lipomatoses sont de description plus r?cente. La localisation m?diastinale est observ?e chez 15?% des patients trait?s [1], plus rare que la localisation orbitaire et ?pidurale. Elle est souvent asymptomatique, pouvant au contraire se manifester par des sympt?mes inqui?tants, posant de r?elles difficult?s diagnostiques, ainsi la symptomatologie clinique nous a-t-elle orient?s dans un premier temps vers un syndrome cave sup?rieur, le diagnostic ayant ?t? redress? par les donn?es de la tomodensitom?trie, cette derni?re constitue avec l'IRM les examens diagnostiques de choix. La r?gression suite ? l'arr?t ou la r?duction de la corticoth?rapie est inconstante, souvent progressive. Chez notre patiente, la d?gression de la corticoth?rapie a permis une stabilisation des l?sions. Notre observation illustre l'int?r?t d'?voquer cette complication de la corticoth?rapie g?n?rale, devant des signes de compression, et conduire ? la r?alisation d'une tomodensitom?trie diagnostique, et la d?gression de la corticoth?rapie qui repr?sente le seul traitement de cette pathologie.
[1] Shomblot. Rev Med Intern 1997?; 18?: 394-448.
[2] Dujardinc. Rev Med Intern 1996?; 17?: 563-7.

