Présentation des communications

c75 - Caract?ristiques ?pid?miologiques des consultants d'un CDAG sur la p?riode 1995-2001. Analyse du recueil syst?matique des donn?es issues d'un dossier standardis? chez 21?277 consultants

F?Bouscarat?(1), P?Giry?(2), L?Belarbi?(3), P?Demoor?(3), S?Mas?(3), M?Branger?(4), V?Descamps?(5), B?Crickx?(5), AC?Cr?mieux?(3)

(1)Service de Dermatologie et DAV-CDAG, H?pital Bichat-Claude Bernard, Paris
(2)D?partement d'Informatique, H?pital Bichat-Claude Bernard, Paris
(3)CDAG, H?pital Bichat-Claude Bernard, Paris
(4)D?partement de Virologie, H?pital Bichat-Claude Bernard, Paris
(5)Service de Dermatologie, H?pital Bichat-Claude Bernard, Paris.

Mots cl?s : MST (?pid?miologie des consultants).


Introduction

L'analyse des donn?es des CDAG a une importance capitale dans l'?valuation des pratiques sexuelles et des modes de pr?vention des MST et du VIH, mais l'absence de recueil standardis? des donn?es est un ?cueil majeur. Les dossiers trop exhaustifs exposent ? des lacunes de recueil et de saisies, les dossiers trop sommaires ? une perte d'information. La confrontation des donn?es ?pid?mio-cliniques des CDAG et des DAV est primordiale pour d?finir des strat?gies de pr?vention des MST et du VIH. Nous rappportons les r?sultats pr?liminaires issus d'une base de donn?es constitu?e depuis 1995 au sein d'un CDAG.

Patients et m?thodes

Un dossier standardis? (3 pages) ?tabli d?s 1995 colligeait les donn?es suivantes pour chaque consultant?: ?ge, sexe, origine, facteurs de risque VIH, type de sexualit?, nombre de partenaire dans l'ann?e pr?c?dente, utilisation des pr?servatifs en fonction du partenaire (occasionnel ou r?gulier) et du type de rapports.

R?sultats

21 277 dossiers ont ?t? analys?s. 12?655 hommes et 8?605 femmes. L'?ge moyen ?tait de 30 ans pour les hommes et de 27 ans pour les femmes. Les patients ?taient issus d'Europe de l'Ouest (73?%), d'Afrique sub saharienne (9?%) du Maghreb (6?%) du continent Am?ricain (5?%), des DOM-TOM (3?%) et d'Europe de l'Est (1?%). Une pr?dominance de consultants masculins (sex ratio = 2) ?tait not?e quelle que soit l'origine des patients sauf pour ceux originaires des pays de l'Est. L'orientation sexuelle chez les hommes (et les femmes) montrait?: 73?% (95?%) d'h?t?rosexuels, 12,2?% (2?%) d'homo-bisexuels, 3,7?% (3?%) d'abstinents et 1,2?% de transexuels. Le taux de s?ropositivit? (2,2?% soit 484 cas) ?tait constant sur la p?riode ?tudi?e, respectivement de 0,73?%, 1,5?%, 1,9?%, 8,3?% et 12,9?% chez les consultants originaires d'Europe de l'Ouest, du Maghreb, des DOM-TOM, d'Afrique Sub Saharienne et du continent Americain. A la question utilisez vous des pr?servatifs?? 77?% des hommes et 72?% des femmes, (73?% des h?t?rosexuels, 86?% des homo-bisexuels, 95?% des transexuels) r?pondaient oui. En 2000 (analyse 1996-2001 en cours), avec les partenaires r?guliers 35?% des homo-bisexuels (56?% d'h?t?rosexuels) n'utilisaient jamais ou que rarement des pr?servatifs pour les p?n?trations?; 83,5?% pour les fellations. Avec les partenaires occasionnels 8,2?% des homo-bisexuels (23,5?% des h?t?rosexuels) n'utilisaient jamais ou que rarement des pr?servatifs pour p?n?trations, 68?% pour les fellations). Avec les partenaires occasionnels 92,5?% des travestis transexuels prostitu?s utilisaient toujours des pr?servatifs pour les p?n?trations (82?% des homo-bisexuels, 74?% des h?t?rosexuels). Seulement 5?% des travestis transexuels prostitu?s n'utilisaient jamais de pr?servatifs pour les fellations (57?% des homo-bisexuels). Le nombre de partenaires lors de l'ann?e pr?c?dant la consultation ?tait plus ?lev? chez les homosexuels (n = 22), que chez les bisexuels (n = 8) et les h?t?rosexuels (n = 3).

Commentaires

A notre connaissance il s'agit de la premi?re ?tude syst?matique d'une telle envergure. Les r?sultats d?taill?s, en particulier l'?volution des donn?es entre 1996 et 2001, sont en cours d'analyse. Ces donn?es pr?liminaires confirment ? un stade de recrutement plus large les donn?es r?centes issues des DAV?: rel?chement des pratiques de pr?cautions vis-?-vis des risques li?s au VIH et aux MST non VIH comme la gonococcie et la syphilis dont la moiti? des cas observ?s au sein de notre DAV est en rapport avec une contamination par fellation (donn?es personnelles)?; stagnation voire r?gression des m?thodes de pr?vention vis ? vis du VIH au sein des populations les plus ? risque. Les donn?es rapport?es dans notre ?tude concernent une population particuli?re, urbaine et souvent socialement d?favoris?e n?cessairement non repr?sentative de la population g?n?rale mais aussi significativement plus ? risque de contracter VIH et MST non VIH comme en t?moigne le taux de s?ropositivit? plus ?lev? que celui observ? en moyenne au sein des CDAG Fran?ais. La n?cessit? de donn?es ?pid?miologiques exhaustives au niveau national tant au niveau des CDAG que des DAV permettrait de mieux d?finir les priorit?s en termes de messages de pr?vention dans ce domaine. Le groupe MST de la soci?t? Fran?aise de Dermatologie et plus g?n?ralement les dermatologues ont un r?le majeur ? jouer dans cette mission.

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