Présentation des communications

c46 - Dermatophyties chez les greff?s r?naux

D?Penso-Assathainy?(1), G?Cremer?(1), G?Fruchaud?(2), JC?Roujeau?(1)

(1)Service de Dermatologie, H?pital Henri Mondor, Cr?teil
(2)Service de N?phrologie, H?pital Henri Mondor, Cr?teil.

Mots cl?s : Dermatophytie (greffes d'organe). Transplantation (dermatophytie).


But

Afin de savoir si l'immunosuppression th?rapeutique des patients greff?s d'organe pouvait augmenter la fr?quence des dermatophyties, nous avons examin? 81 patients cons?cutifs greff?s r?naux, vus ? la consultation th?matique du service de dermatologie.

M?thodes

L'aspect des espaces inter-orteils (EIO), de la plante de pieds, des ongles des orteils ?taient not?s. Un examen mycologique ?tait syst?matiquement effectu? sur chaque site. Il ?tait consid?r? comme positif s'il montrait la pr?sence en culture d'un dermatophyte. Les moisissures n'ont pas ?t? prises en compte.

R?sultats

L'examen mycologique montrait la pr?sence d'un trichophyton chez 17 patients (20,9?%) alors que parmi eux, l'examen clinique ?tait anormal chez 12 patients (14,8?%). Chez ces 12 patients, 6 (50?%) avaient une atteinte des EIO, 4 (33?%), une atteinte plantaire et 8 (66?%), une atteinte ungu?ale.

L'examen clinique ?tait anormal chez 25 patients (30,9?%) parmi lesquels 12 ?taient porteurs d'un trichopyton ? l'examen mycologique (tableau?I).

Parmi les 13 autres patients, 4 ?taient porteurs de moisissures dont 1 fusarium et 1 scytalidium, et du candida albicans ?tait trouv? dans les espaces inter orteil chez 1 patient.

L'examen clinique ?tait consid?r? comme normal pour 56 patients (69,1?%) mais chez 5 d'entre eux, on notait la pr?sence d'un trichophyton dont le si?ge ?tait 5 fois les EIO, 1 fois la plante et 3 fois les ongles.

Si on prend comme r?f?rence l'examen clinique la sensibilit? de l'examen mycologique ?tait 48?% et sa sp?cificit? 90?%. Si on prend comme r?f?rence l'examen mycologique la sensibilit? de la clinique ?tait 71?% et sa sp?cificit? 80?%.

Il n'y avait pas de diff?rence portant sur l'?ge, la dur?e de l'immunosuppression ou le nombre d'immunosuppresseurs.

Discussion

Ces r?sultats sugg?rent qu'il n'y a pas plus de l?sions cliniques ?vocatrices de dermatophytie chez les patients greff?s r?naux malgr? les traitements immunosuppresseurs lourds que dans une «?population normale?» de t?moins hospitaliers avec 23?% [1]. Ils montrent ?galement que le dermatophyte si?ge souvent dans plusieurs localisations. La fr?quence des moisissures, plus importante lorsque l'examen clinique est anormal pourrait r?sulter de la colonisation de l?sions ungu?ales non sp?cifiques ou t?moigner du r?le pathog?ne de ces moisissures [2]. La discordance entre les examens clinique et mycologique est assez importante mais d?j? connue [3]. Elle m?rite d'?tre prise en compte dans toutes les ?tudes portant sur les dermatophyties.


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[1] Dupuy A et al. Risk factors for erysipelas of the leg (cellulitis)?: Case-control study. Br Med J 1999?; 318(7198)?: 1591-4.

[2] Tosti A et al. Onychomycosis caused by non dermatophytic molds?: Clinical features and response to treatment of 59 cases. J Am Acad Dermatol 2000?; 42 (2Pt1)?: 217-24.

[3] Gupta AK et al. Epidemiology and prevalence of onychomycosis in HIV-positive individuals. Int J Dermatol 2000?; 39?: 746-53.

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